Connexion
Mot de passe perdu
De quoi sont composées les croquettes pour chiens ?
Vous voulez trouver les meilleures croquettes pour votre chien ? C’est normal, et cela passe par bien lire et comprendre l’étiquette avec la composition de ces croquettes : comme chez l’humain, une bonne alimentation chez le chien a un effet sur sa santé à long terme. On vous donne ici les clés pour comprendre simplement la liste des ingrédients, les constituants analytiques et les additifs.
Un bon point pour commencer : l’affichage de la composition des croquettes pour chien est très réglementé, et si vous savez comment déchiffrer la composition d’une référence, vous pourrez le faire pour toutes ! La fiche de composition d’une croquette se décompose généralement en trois parties :
La liste des ingrédients correspond aux matières premières utilisées dans la recette des croquettes, avant cuisson ou extrusion. Ces ingrédients sont listés dans l’ordre décroissant de leur poids dans la recette : du plus lourd au moins lourd. Le premier ingrédient de la liste est donc celui présent en plus grande quantité.
Aujourd’hui, les fabricants n’ont pas l’obligation de détailler chaque ingrédient : si les croquettes de qualité le précisent, ce n’est pas toujours le cas pour des croquettes bas de gamme, qui vont indiquer « viandes » par exemple. Mieux vaut privilégier des marques qui détaillent clairement leurs ingrédients (surtout si votre chien a des sensibilités ou intolérances alimentaires).
Attention : les proportions indiquées sont pesées avant la cuisson ! C’est pour cette raison que :
Bon à savoir
Si un ingrédient particulier est mis en avant sur le paquet (par exemple avec la mention « au bœuf » ou une image de poulet), le fabricant est tenu d’indiquer le pourcentage de cet ingrédient dans la composition. Par exemple, « riche en poulet » signifie que la recette contient au moins 14 % de poulet, tandis que « au poulet » garantit au minimum 4 % de poulet. Gardez donc à l’esprit qu’un ingrédient mis en avant n’est pas forcément majoritaire pour autant.
Les constituants analytiques sont les informations nutritionnelles de base, exprimées en pourcentage. On y voit ainsi la proportion de :
D’autres données peuvent figurer facultativement :
Les constituants analytiques donnent donc un aperçu du profil nutritionnel de la croquette.
Par exemple, un aliment affichant 28 % de protéines brutes et 15 % de matières grasses aura a priori une teneur élevée en protéines et modérée en lipides. Toutefois, il faut relativiser ces chiffres en fonction :
Sur l’étiquette, la rubrique additifs liste les substances ajoutées aux croquettes pour remplir certaines fonctions technologiques ou nutritionnelles. Il peut s’agir de :
La plupart des croquettes nécessitent l’ajout de vitamines et minéraux sous forme d’additifs nutritionnels pour constituer un aliment complet. Pourquoi ? Tout simplement parce que la cuisson à haute température et le stockage peuvent dégrader certains nutriments sensibles, qu’il faut restituer dans la recette. Vous verrez donc fréquemment, après la liste des ingrédients, une liste d’additifs nutritionnels du type « vitamine A: … UI/kg, vitamine D3: … UI etc »
Ces vitamines et oligo-éléments ajoutés permettent d’équilibrer la croquette de du toutou et éviter les carences.
Attention cependant, tous les additifs ne sont pas forcément conseillés voire utiles : certains, que l’on retrouve dans des produits bas de gamme, sont même controversés (on y revient un peu plus bas dans l’article).
Maintenant que nous avons vu comment se présente une étiquette de composition de croquettes pour chien, intéressons-nous plus en détail aux ingrédients et à ce qu’il faut rechercher (ou éviter) pour choisir de bonnes croquettes pour chien.
La base d’une croquette pour chien de qualité est une source de protéines animale. On retrouve donc souvent en premier ingrédient une ou plusieurs viandes ou poissons (poulet, bœuf, agneau, saumon…) sous forme fraîche ou déshydratée, qui apportent des protéines et acides aminés essentiels adaptés au régime du chien carnivore.
Viennent ensuite des sources de glucides sous forme d’amidon :
Divers autres végétaux sont régulièrement présents et permettent d’apporter des fibres, vitamines et minéraux.
Dans les ingrédients, on retrouve aussi ceux qui apportent des matières grasses : graisse de volaille, huile de poisson, huile de colza, etc… pour l’énergie et les acides gras essentiels (omega 3 et 6 pour la peau, le poil, etc.).
Gardez à l’esprit que la présence dans la liste de noms exotiques ou à la mode (mûre, spiruline, aloe vera…) indique souvent des quantités infimes ajoutées surtout pour le marketing.
Depuis quelques années, de nombreux fabricants proposent des croquettes « grain-free » ou « sans céréales », en jouant sur l’idée que le chien, carnivore, n’aurait pas besoin de céréales. En réalité, cette association « céréales = mauvais » peut être débattue. D’abord, toute croquette a besoin d’amidon pour sa fabrication : sans source de glucides, il serait impossible d’agglomérer les croquettes lors de l’extrusion.
Les recettes sans céréales contiennent donc forcément de l’amidon provenant d’autres végétaux (pomme de terre, patate douce, pois, manioc, etc.), souvent en quantité équivalente (voire supérieure !) à celles à base de céréales.
Enfin, les céréales en elles-mêmes ne sont pas des « remplissages » inutiles : ce sont des sources d’énergie tout à fait assimilables par le chien. A priori, et sauf étude le prouvant, il ne semble pas y avoir de mal à ce qu’une croquette contienne des céréales, sauf cas particuliers (chien allergique ou intolérant, ce qui est rare).
Le terme « sous-produits animaux » suscite souvent la méfiance chez les propriétaires, car il évoque des « déchets » de l’industrie. En réalité, juridiquement, toutes les matières d’origine animale entrant dans la fabrication de croquettes sont par définition des sous-produits (même de la viande fraîche) dès lors qu’elles ne sont pas utilisées en alimentation humaine.
Ainsi, « viandes et sous-produits d’origine animale » signifie en pratique des morceaux de viande, abats (cœurs, foies, rognons…), cartilage ou os issues d’animaux sains, consommables, mais qui ont été écartés du circuit alimentaire humain.
On n’y trouve donc pas de plumes, sabots ou poils, comme le veut une idée reçue répandue.
Toutefois, tous les sous-produits ne se valent pas : un excès d’os ou de cartilage, peu digestes, peut réduire la qualité protéique de la croquette. C’est pour cela que l’on calcule souvent le rapport protéines/phosphore : plus il est élevé, plus la proportion de « vraie viande » par rapport aux éléments osseux est importante (on considère qu’un rapport >35 indique des protéines de bonne qualité). En effet, le phosphore provenant principalement des os, un taux de phosphore très élevé (et donc un ratio protido-phosphorique faible, < 30) traduit souvent l’utilisation plus important de carcasses au détriment de la viande plus noble.
Les pourcentages inscrits dans les constituants analytiques vous donnent une base pour comparer les croquettes entre elles et vérifier si elles correspondent aux besoins de votre chien :
Les additifs présents dans les croquettes font parfois peur aux consommateurs, mais ils ne sont pas tous à bannir, loin de là ! Faisons le point sur les principaux types d’additifs, leur utilité, et ceux qu’il vaut mieux éviter.
Ce sont tous les compléments ajoutés pour couvrir les besoins en micronutriments de votre chien. Ils sont même indispensables dans les aliments complets : sans eux, difficile de garantir un apport suffisant en vitamines et oligo-éléments une fois la croquette cuite. Parmi les plus courants, on trouve les vitamines A, D, E, K, B…, la taurine, et des oligo-éléments comme le zinc, le cuivre, le sélénium, l’iode, etc.
Ces additifs sont dosés pour apporter juste ce qu’il faut selon les recommandations FEDIAF.
D’autres additifs nutritionnels fréquemment rencontrés sont les acides gras essentiels ou des acides aminés comme la L-carnitine (utile pour le métabolisme des graisses, souvent ajoutée dans les aliments allégés).
Ils assurent la sécurité et la stabilité de la croquette. Sans conservateur, les matières grasses ranciraient vite et la nourriture pourrait moisir ou s’oxyder. Les fabricants utilisent deux grandes familles de conservateurs :
Les additifs technologiques comprennent aussi :
Ces additifs sensoriels sont ajoutés pour plaire au chien… et au maître. En effet, les arômes visent à rendre la croquette plus appétente. La plupart des croquettes premium sont suffisamment riches en viande pour ne pas nécessiter d’arômes artificiels ; ce sont surtout les aliments de moindre qualité, pauvres en produits animaux, qui dépendent des arômes pour être attirants pour le chien.
Idéalement, il faut donc préférer des croquettes dont la saveur provient d’ingrédients naturels (graisse de volaille, bouillon, foie hydrolysé…) plutôt que de parfums artificiels.
Quant aux colorants ? A bannir : ils n’ont aucune utilité pour le chien (qui se moque bien de la couleur de ses croquettes). Certains aliments bas de gamme utilisent des colorants pour donner des croquettes rouges, vertes, brunes rappelant des légumes ou de la viande, mais cela n’apporte rien de bon. Les croquettes de qualité sont généralement marron, sans colorant ajouté.
Voici quelques additifs dont la présence devrait vous faire réfléchir à deux fois :
Pour résumer très simplement, la présence d’additifs nutritionnels est un gage de qualité (aliment complet bien équilibré), la présence d’additifs technologiques est souvent nécessaire à la bonne conservation (privilégiez les antioxydants naturels), et seuls certains additifs sensoriels « superflus » ou controversés méritent d’être évités.