Connexion
Mot de passe perdu
Le coup de chaleur chez le chien : comment réagir ?
Cet article et les informations qu’il contient ne remplace en aucun cas les conseils et avis de votre vétérinaire. En cas de doutes, symptômes, questions, prenez rendez-vous chez votre vétérinaire !
En été, le coup de chaleur est un vrai risque et un réel danger chez le chien. Contrairement à nous, les chiens transpirent très peu et régulent difficilement leur température corporelle, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux fortes chaleurs. Il faut donc connaître les signes d’alerte (halètement intense, léthargie…) et agir vite pour lui sauver la vie : le coup de chaleur est une urgence vétérinaire. Le taux de mortalité est de 50 %, malgré une prise en charge vétérinaire !
Pour un maître, reconnaître un coup de chaleur est important pour agir vite et sauver son chien. Plusieurs signes cliniques doivent alerter, d’autant plus si l’environnement est chaud et / ou que le chien vient de faire de l’exercice :
Face à un coup de chaleur, il faut agir très vite. Un chien en hyperthermie peut subir des dégâts graves (destruction cellulaire, défaillance d’organes) et sombrer dans un état de choc potentiellement fatal en l’absence d’intervention rapide.
Voici les gestes de premiers secours à effectuer immédiatement pour aider votre chien en attendant le vétérinaire :
N’oubliez pas qu’un coup de chaleur peut être mortel en quelques minutes chez le chien si rien n’est fait, donc mieux vaut agir vite.
Le coup de chaleur survient lorsque le chien n’arrive plus à dissiper la chaleur accumulée, à réguler sa température corporelle, à cause de la chaleur ou d’exercices intenses : on parle d’hyperthermie.
Comme le rappelle certaines études1, le coup de chaleur chez le chien se caractérise par une température corporelle supérieure à 41 °C et un dysfonctionnement du système nerveux central (troubles mentaux, coma...). Entre 39,4 °C et 41 °C, on qualifie la température corporelle comme anormale. On précise que la température normale, chez le chien, se situe autour de 38 à 39 °C.
Une étude2 rétrospective menée par Finkeilstein et al. (2006) sur 54 cas de coup de chaleur canins observés entre 1999 et 2004 a révélé que :
Aussi, près de 4 cas sur 5 ont eu lieu entre juin et août : prudence donc durant l’été ! La saison estivale exige d’autant plus de vigilance qu’elle s’accompagne aussi d’autres risques pour les chiens, comme les tiques ou les épillets.
Mais pourquoi les chiens sont-ils si sensibles à la chaleur ?
Contrairement aux humains, les chiens ne transpirent pas par toute la peau pour se rafraîchir. Ils ne possèdent des glandes sudoripares actives qu’en très petite quantité (essentiellement au niveau des coussinets et du nez), insuffisant pour refroidir le corps. Leur principal moyen pour dissiper la chaleur est le halètement : en respirant rapidement gueule ouverte, le chien évapore de l’eau par la langue et les voies respiratoires, ce qui aide à faire baisser sa température. Il peut aussi évacuer un peu de chaleur par la dilatation des vaisseaux sanguins (afin de diffuser la chaleur à travers la peau) et en cherchant des surfaces fraîches sur lesquelles se coucher.
Pour éviter le coup de chaleur de votre chien, voici quelques mesures simples à retenir :
Tous les chiens peuvent souffrir d’un coup de chaleur, mais certains y sont encore plus sensibles.
Toujours selon l’étude2 rétrospective menée par Finkeilstein et al. (2006), les principales races touchées semblent être :
Au contraire les petites races sont beaucoup moins touchées. Plus globalement, les autres chiens à risque sont :
Le traitement du coup de chaleur passe inévitablement par une consultation vétérinaire, même si vous avez bien réagi, réhydraté le toutou et qu’il est conscient.
En clinique, le vétérinaire peut poursuivre le refroidissement si besoin, mais son intervention vise surtout à traiter l’état de choc et les complications liées à l’hyperthermie : réhydratation par perfusion, oxygénation, traitement de l’œdème cérébral, soutien cardiaque en cas de troubles, et maintien de la fonction rénale si les reins ont été affectés.
Le chien pourra aussi être hospitalisé afin de le surveiller. En effet, même une fois la température corporelle revenue à la normale, il n’est pas forcément hors de danger. La surveillance vétérinaire, suivant les cas, peut se poursuivre pendant plusieurs jours. Des examens sanguins seront aussi possibles.
Après un coup de chaleur, un chien peut garder des séquelles plus ou moins graves, surtout si la prise en charge n’a pas été immédiate. Parmi les séquelles possibles à moyen ou long terme observées par suite d’un coup de chaleur, on peut citer :
Heureusement, tous les coups de chaleur ne laissent pas des séquelles durables chez le chien. Si l’animal a été pris en charge très tôt et que sa température n’est pas restée trop longtemps à un niveau critique, il peut récupérer complètement sans séquelles.
La durée d’un coup de chaleur chez le chien dépend de sa gravité et de la rapidité de la prise en charge. On peut distinguer deux aspects :
Oui, le coup de chaleur fait partie des urgences vétérinaires les plus graves, et il peut tout à fait être mortel pour un chien. Si n’on n’agit pas à temps, la mort de l’animal peut survenir très rapidement en quelques dizaines de minutes seulement.
Les coups de chaleur présentent un taux de mortalité d’environ 50 % chez le chien, comme l’avait montré l’étude2 rétrospective menée par Finkeilstein et al. (2006).
Les statistiques montrent que la plupart des décès ont lieu dans les 48 heures suivant le coup de chaleur. Au-delà de 2 à 3 jours, si le chien est toujours en vie, ses chances de s’en sortir augmentent considérablement, malgré de possibles séquelles à vie.
1 Bruchim, Y., Horowitz, M., & Aroch, I. (2017). Pathophysiology of heatstroke in dogs – revisited. Veterinary World, [date de publication en ligne : October 2, 2017]
2 Finkeilstein, E., Bruchim, Y., Klement, E., Aroch, I., Kass, P., & Saragusty, J. (2006). Heat stroke in dogs: A retrospective study of 54 cases (1999–2004) and analysis of risk factors for death. Journal of Veterinary Internal Medicine, 20(1), 38–46.