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Le coryza chez le chaton
Cet article et les informations qu’il contient ne remplacent en aucun cas les conseils et avis de votre vétérinaire. En cas de doutes, symptômes, questions, prenez rendez-vous chez votre vétérinaire !
Le coryza du chat, souvent surnommé la grippe du chat, est un syndrome très contagieux regroupant plusieurs infections respiratoires. Cette pathologie féline peut toucher les chats de tout âge, mais les chatons y sont particulièrement sensibles du fait de leur système immunitaire immature. Sans soins, son état peut rapidement s’aggraver mais heureusement, avec une prise en charge vétérinaire, la plupart des chatons guérissent. La vaccination dès le plus jeune âge permet de les protéger rapidement et efficacement contre ce syndrome.
L'essentiel à retenir en un coup d’œil sur le coryza chez le chaton
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Mon tarif personnaliséLe coryza du chat n’est pas une maladie unique, mais un ensemble d’infections virales et bactériennes provoquant un syndrome respiratoire et oculaire. C’est un peu l’équivalent d’un rhume ou d’une grippe chez le chat. Les principaux agents en cause sont deux virus :
En plus des virus, une bactérie comme Chlamydia felis peut provoquer la chlamydiose féline, une des maladies associées au coryza.
Le coryza est très répandu chez les félins : on estime que jusqu’à 70 % des chats adultes ont déjà été exposés à l’un des virus et en sont porteurs.
Le coryza est extrêmement contagieux entre chats. La transmission se fait principalement par contact direct (partage des gamelles, toilettage mutuel, etc.) et par les gouttelettes projetées lorsqu’un chat malade éternue. Un chat peut aussi être contaminé indirectement car les virus responsables sont résistants : ils peuvent rester longtemps sur les vêtements, chaussures et autres surfaces.
Durant leurs premières semaines de vie, les chatons sont partiellement protégés contre certaines infections grâce aux anticorps transmis par leur mère via le colostrum (le premier lait). On parle d’immunité maternelle. Ce bouclier naturel les aide à faire face aux microbes, mais il n’est ni uniforme, ni durable.
En effet, une étude1 a montré que cette protection peut durer jusqu’à 10 semaines chez certains chatons, mais qu’elle peut aussi disparaître dès l’âge de 6 semaines chez un quart d’entre eux selon une étude2. D’autres travaux scientifiques3 ont révélé que seulement 37 % des chatons avaient encore une trace de ces anticorps à 8 semaines.
Cela signifie qu’un grand nombre de chatons deviennent vulnérables avant leur première vaccination, prévue généralement vers 8 semaines. Durant cette "zone grise" le système immunitaire du chaton est encore immature, avec une absence de protection maternelle, et un défaut de vaccination. C’est pour cela que les chatons sont particulièrement sensibles au coryza avec un risque réel de complications graves voire de décès dans le pire des cas.
Les symptômes du coryza sont très variés et dépendant de l’agent pathogène responsable. Voici les principaux symptômes du coryza chez le chaton :
Les symptômes du coryza peuvent varier selon l’âge du chat, mais ils sont souvent plus sévères chez les chatons. Sans intervention, l’état du petit félin peut empirer très vite.
Si vous constatez l’apparition de symptômes chez votre chaton, vous devez consulter un vétérinaire, déjà pour confirmer le diagnostic, et surtout pour mettre en place un traitement.
Le vétérinaire auscultera le chaton et évaluera la gravité de ses symptômes. Dans certains cas, des écouvillonnages (prélèvements dans le nez, la gorge ou les yeux) peuvent être analysés par PCR pour identifier précisément l’agent pathogène en cause, mais le plus souvent le diagnostic de coryza est clinique.
Le traitement vise à aider l’organisme du chaton à surmonter l’infection, car aucun médicament ne peut éliminer totalement les virus responsables du coryza. Le traitement du coryza chez le chaton consiste donc à soigner les symptômes et de prévenir d’éventuelles complications.
Antibiotiques, antiviraux, anti-inflammatoires et soins de support peuvent être prescris pour venir à bout du coryza et permettre au chaton de se rétablir rapidement. Dans les cas les plus graves, une hospitalisation peut être nécessaire : cela permet de placer le chaton sous perfusion pour le réhydrater et le nourrir si besoin.
La durée du traitement contre le coryza dépend de la gravité de l’infection, de quelques jours de à 2 voire 3 semaines environ pour une guérison complète.
Le pronostic d’un coryza chez le chaton dépend surtout de la rapidité de la prise en charge et de la sévérité de l’infection. Si le chaton reçoit un traitement adapté dès l’apparition des premiers symptômes, ses chances de guérison complète sont excellentes. Pris à temps, le coryza se soigne bien dans la grande majorité des cas.
N’oubliez cependant pas que le chaton, surtout les premières semaines et jusqu’à sa vaccination effectuée, est particulièrement vulnérable. Le coryza a un taux de mortalité bien plus élevé chez les chatons et les chats fragiles.
Aussi, un coryza négligé ou virulent peut laisser des séquelles durables chez le chaton, même s’il survit. Certains chatons guéris restent des porteurs chroniques de la maladie : les virus peuvent persister à l’état latent dans l’organisme du chat, même après la disparition des symptômes. Par exemple, l’herpèsvirus félin peut se mettre en dormance et se réactiver plus tard, lorsque le chat est stressé notamment. Des rechutes périodiques sont donc possibles, même si les symptômes sont normalement bien plus légers.
D’autres séquelles sont possibles, selon les cas et les symptômes : par exemple, un ulcère de la cornée mal traitée peut par exemple entraîner une altération définitive de la vision.
Enfin, le coryza peut entraîner un retard de croissance chez le chaton, qu’il peut plus ou moins bien rattraper.
La vaccination est le meilleur moyen de protéger votre chaton contre le coryza. La protection contre le coryza fait partie du vaccin « de base » RCP, appelé aussi vaccin essentiel. Il protège efficacement contre les deux virus (herpèsvirus félin de type 1 et calicivirus félin) responsables du coryza. Sachez qu’il existe aussi un vaccin contre la chlamydiose : la protection n’est pas optimale mais elle permet de rendre les symptômes plus légers.
On le rappelle, la vaccination :
La primo-vaccination RCP est possible dès 8 à 9 semaines (environ 2 mois). Le protocole classique consiste en trois injections à un mois d’intervalle. Un rappel vaccinal annuel est ensuite nécessaire.
1 Johnson, R. P., & Povey, R. C. (1985). Vaccination against feline viral rhinotracheitis in kittens with maternally derived feline viral rhinotracheitis antibodies.
2 Dawson, S., Willoughby, K., Gaskell, R. M., Wood, G., & Chalmers, W. S. K. (2001). A field trial to assess the effect of vaccination against feline herpesvirus, calicivirus and parvovirus on the development of disease in kittens.
3 DiGangi, B. A., Levy, J. K., Griffin, B., Reese, M. J., Dingman, P. A., Tucker, S. J., & Dubovi, E. J. (2011). Effects of maternally-derived antibodies on serologic responses to vaccination in kittens.